Coulisses

Entrez, je vous prie,

Vous qui avez eu la curiosité de venir ici.
Vous souhaitiez découvrir un peu de l’envers du décor ? Des secrets inavoués du labeur de l’auteur ?
Les voici…

Un mal de chien, voilà ce que m’a donné ce Feast for crows ,

écrivait Georges R.R. Martin dans la page de remerciements de son quatrième opus du célèbre Trône de fer. Puis : « Ce dernier volume a été l’enfer. Trois enfers et une belle saleté. », à propos de son cinquième (A dance with dragons). Le travail d’un auteur n’est pas toujours un long fleuve tranquille, loin de là…

Retour sur sa petite histoire…

« Écrire, c’est réécrire » m’a cité un jour un libraire. L’écrivain à l’origine de cette phrase – dont j’ignore le nom – connaissait son sujet. Et elle est d’autant plus vraie lorsqu’on débute. Il m’aura ainsi fallu relire dix fois le tome 1 avant d’en être satisfait, là où les tomes 2 et 3 auront nécessité deux fois moins de relecture. L’œil s’aiguise au fur et à mesure. La plume devient plus sure.

Les plus gros changements survenus dans le tome 1 résident dans le mode narratif. J’avais initialement écrit le texte à la troisième personne jusqu’à ce que je lise un livre à la première et que je ressente un attachement plus fort au personnage par ce biais-là. J’ai donc pris mon courage à deux mains pour le réécrire intégralement, tout en améliorant les dialogues.

Le tome 2, quant à lui, aura exigé que je déconstruise sa structure. Le nombre d’histoires parallèles ne se prêtait pas à un fil chronologique unique – ce qui avait fonctionné à l’écran dans la série « 24 » que j’avais en tête au départ. Heureusement que j’avais couché la trame des intrigues sur le papier…
Finalement, c’est le tome 3 qui se sera avéré le plus facile à écrire en dépit de son plus grand nombre de pages.

Merci !

Mais toutes ces évolutions dans le récit n’auront pas eu lieu
sans les conseils avisés de mes premiers lecteurs – bêta lecteurs–, que je tiens à saluer :

merci donc à vous, Olivier (Geissert) et Louis (Duchatelet) pour votre soutien indéfectible en dépit des pauvres versions que vous avez dû endurer (c’est ce qu’on appelle être en première ligne…) ; merci également Isabelle (Lelasseux) pour tes remarques éclairées concernant le premier tome revisité ; merci aussi Linda (Pommereul) et Gaëtan (Maret), pour votre contribution à une meilleure qualité des dialogues et la pertinence du deuxième tome ; merci enfin, Maëlys (Robinne), pour l’enthousiasme que tu as manifesté devant la version qui en a découlé et pour les suggestions que tu as formulées.

Ce projet aura nécessité une sacrée dose de rigueur autant que de créativité – à côté, l’élaboration d’une stratégie commerciale paraîtrait presque simpliste – et je ne peux que rendre hommage aux scénaristes et auteurs de sagas dont le travail a parfois tendance à être sous-estimé « dans le milieu ». L’avantage du métier est qu’il peut s’exercer à toute heure et en tout lieu et, outre ma résidence de deux semaines sur Groix, je conserverai le souvenir impérissable de mon mois coupé du monde chez mon très cher ami l’Auvergnat (Jean-Christophe Bonnefoy), dans son hameau de quatre habitants perdu dans les montagnes (ce n’est pas tous les jours qu’on connaît 25% d’augmentation de population…  🙂 ), à garder cette loque de Chaussette.

Voilà !

Vous en savez désormais plus sur les coulisses de ce(s) livre(s).
J’espère que vous prendrez plaisir à le(s) lire et qu’il(s) vous permettra(ont) de voyager vous aussi (loin).
Je me suis inspiré du livre Poussières d’étoiles de Monsieur Hubert Reeves pour le poème – premier pilier du récit -, du Seigneur des Anneaux pour l’univers de fantasy médiévale, du manga Bleach pour les pouvoirs des Héritiers et leurs seconds, et, enfin, de Game of Thrones pour l’aspect complotiste sous-jacent à l’intrigue. La musique – des B.O. de films ou de jeu vidéo, principalement – a contribué à me porter.
Puisse la recette restituer un peu de leurs saveurs…

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Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuit.
(Khalil Gibran, poète et peintre libanais, 1883-1931)